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La compléxonométrie

La compléxonométrie

Utilisation des complexons

  • Complexon I: Acide nitrilo-triacétique
  • Complexon II: Éthylène diaminetétra-acétique acide (EDTA: H4Y )
  • Complexon III: Sel disodique de l’éthylènediamine tétra-acétique (EDTA: Na2H2Y )
nitriloacetic_acid-1-1024x933 La compléxonométrie
acide nitriloacetique= Complexon I

edta_nv La compléxonométrie
EDTA=Complexon II

edta_disodique-1024x605 La compléxonométrie
EDTA disodique=Complexon III

On symbolise toujours le ligand EDTA par Y4-
La réaction de complexation avec Y4- est une réaction avec un coefficient stœchiométrique (1 à 1)
Important : toujours

1 ion-gramme Y4- → 1 ion-gramme métallique Mn+

\begin{align}M^{2+} + Y^{4-}& \longrightarrow MY^{2-}\\M^{3+} + Y^{4-} &\longrightarrow MY^-\end{align}

Expression des titres en molarité

Prédominance des espèces de H4Y en fonction du pH

edta_predominance-1024x149 La compléxonométrie

Les espèces de dissociation sont en fonction de la variation du pH
La titration se fait en milieu neutre ou basique

Malgré la stabilité des complexes (M-EDTA) il y a dissociation en présence d’acide à cause de la protonation de Y4-

\begin{align}MY^{+n-4} + 2H^+ &\rightleftharpoons M^{n+} + H_2Y^{2-} &:& \text{ Consommation de }H^+\\M^{n+} + H_2Y^{2-} &\rightleftharpoons MY^{+n-4} + 2H^+ &:&\text{ Formation de }H^+.\end{align}

La formation de H+ fait diminuer le pH titration peut cesser

D’où nécessité de l’emploi d’un tampon qui permet :

  • éviter L’augmentation de H+ .
  • éviter la précipitation de M(OH)_n

Exemple tampons : le couple NH4+ / NH3  ; couple ACOO/ ACOOH .

Courbe de titrage

Seule la réaction de complexation intervient 
\begin{align} M^{2+} + Y^{4-} \rightarrow MY^{2-} \end{align}

La constante de stabilité:

Ks = \dfrac{[ MY^{2-}]}{[ M^{2+}] \cdot[Y^{4-}]} = K^{-1}_c
État X=[Y4-]/[M2+][M2+][Y4-][MY2-]
0C000
a)0<X<1(1-X)C0#0X.C0
b)X=1# 0# 0C0
c)X>1# 0(X-1)C0C0
  • Avant le point équivalent:
    • X = 0 → pM = - \log C_0
    • 0 < X < 1 → pM = - \log [C_0.(1 - X)] Ks n’intervient pas
  • Au point équivalent: \begin{align} X &= 1 \qquad M^2+ + Y^4- \rightarrow MY^{2-}\\ [ M^{2+}] &= [ Y^{4-}] \qquad et \qquad [MY^2-] = C_0\\ Ks &= \dfrac{[MY^{2-}]}{[ M^{2+}].[ Y^{4-}]} = \dfrac{C_0}{[ M^{2+}]^2} \rightarrow [ M^{2+}] = \sqrt{\dfrac{C_0}{Ks}}\\ \text{d’où : } pM &= \frac{1}{2} {\log(Ks) - \log(C_0)} \end{align}
  • Après le point équivalent : \begin{align} X &> 1 \qquad [M^{2+}] = \dfrac{C_0}{C_0 \cdot (X-1)\cdot (\dfrac{1}{ks})} \\ pM &= \log(Ks) + \log(X - 1) \end{align}
complexant3-1024x389 La compléxonométrie

Remarques :
Pour Ks = 107 saut est de 2 unités : Saut min à Ks min
La Mise en évidence du point équivalent se fait par:

  • Potentiométrie (électrode indicatrice de Mn+ à doser)
  • Indicateurs colorés.

Indicateurs métallochromiques

Définition : ce sont des composés qui changent de couleur lorsqu’ils sont en présence d’ions métalliques ou que ces ions disparaissent par combinaison avec le complexon (ligand).
Se sont des bases de Lewis (indicateurs I: donneurs d’électrons) : Capables de donner des complexes avec les Mn+ et de réagir avec les H+
Le changement de couleur intervient lorsque un ou plusieurs H+ sont remplacés par des ions Mn+ .
Chaque forme protonée a 1 couleur différent de l’autre .

complexant4-1024x151 La compléxonométrie

Si il existe du M2+ en contact avec In il peut se former un complexe MI(n-2)-

Le couple \dfrac{MI^{(n-2)-}}{In^-} donc on aura 2 couleurs

complexant5-1024x119 La compléxonométrie

La couleur de la forme protonée est différent de celle de la forme complexée.

\begin{align}M^{2+} + I^{n-} & \rightarrow MI^{(n-2)-}\\K_{MI} &=\dfrac{[MI^{(n-2)-}]}{[M^{2+}]\cdot [I^{n-} ] } \\K\prime_s &= \dfrac{[MI] }{[M’]\cdot [I’]}\end{align}
complexant6 La compléxonométrie

Il faut que k^{\prime}_{MI} < k^{\prime}{MY^{n-4}}
Si non on aura complexation de M^{n+} avec I^{n-} .

Mécanisme de virage

Basé sur la forme MI et In- libre

\begin{align}MI \rightleftharpoons M^{n+} + I^{n-}\end{align}

Pour des raisons de commodité on écrit :

d’où : pM = - pK_{MI} + \log \dfrac{[I]}{[MI]}

On définit pM de transition (pM_{trans}) entre la forme libre et la forme complexée lorsque:

([I] = [MI]) Virage pM =pM_{trans} \pm 1

complexant7-1024x167 La compléxonométrie

Classification

Souvent la couleur du complexe est celle de l’anion libre et le changement de la coloration intervient alors lorsqu’un ou plusieurs protons remplacent Mn+
Il est possible de les classer 

  • Colorants à anion coloré : Azoïques, phtaléines dérivés du triphénylméthane ou de l’anthraquinone ou des dérivés phénoliques.
  • Indicateur à anion non coloré : ce n’est qu’on réagissant avec le cation métallique qu’il y a coloration ex. : SCN → [FeSCN]2+ rouge] [/latex] , Sulfosalicylate → Complexe colorés

Dérivés azoïques (–N=N–)

  • Noir Eriochrome T :(NET) Mg2+ (Coloration Indicateur libre : Bleu vert Ind Complexe: rouge)
  • Calcon (calcone)
  • Patton et Reeder Ca2+
  • Zincon Zn2+
  • P.A.N. : (pyridyl azo naphtol)

Dérivés non azoïques

Murexide (acide isopurpurique) riche en N et C=O spécifique au Ca2+ même en présence Mg2+ , Sn2+ , Ba2+

Coloration Ind : Bleu violet Complexe rouge

Dérivés des phtaléines : (indicateur de protométrie)

greffe-1 La compléxonométrie

Indicateurs de complexation par greffe de

sur une phtaléine

  • Calceine Ca2+ (dosage de Ca dans le sérum) dérivée de la fluorescéine : Virage basé sur la fluorescence
  • Xylénol orange Zn2+,Pb2+
  • Aluminon Al3+

Techniques de complexation

Dosage direct : plusieurs conditions

  • Mn+ ne précipite pas au pH fixé.
  • utiliser un indicateur virant au pH attendu.
  • Il faut que k’{MI} < k’{MY^{n-4}}
  • avant le virage coloration du Complexe MI
  • au point équivalent on a : Complexe MI et Complexe MY
  • après le point équivalent : l’excès de Y4- déplace l’indicateur du Complexe MI → changement de coloration (I : libre)

Exemples :

Dosage des cationspHIndicateur
Ca2+12Calceine
Mg2+10NET
Zn2+ , Pb2+, Bi3+Xylène orange
Al3+10Dithizone

Dosage en retour

Utilisé dans deux cas 

  • pH \Rightarrow M(OH)_n
  • pas d’indicateur
dosageenretour1 La compléxonométrie
  • kM2Y < kM1Y choix de M2
  • Si problème de précipitation de M1 :
    • fixer le pH \Rightarrow Complexe M1Y est formé
    • ajouter tampon M1 ne précipite pas

Exemple : M1 = Al3+ , M2 = Pb2+ et Indicateur = dithizone

dithizone La compléxonométrie

Méthodes par remplacement

\begin{align} M^{2+} + M_1Y^{2-} \rightarrow M_1^{2+} + MY^{2-} \end{align}

Ensuite M12+ est dosé par Y4-
Le dosage de M est remplacé par le dosage de M_1
Il faut que : k’{M1Y}} < k’{MY}

Exemple :

\begin{align}Cd^{2+} + MgY^{2-} \rightleftharpoons CdY^{2-} + Mg^{2+} \qquad k’CdY = 10^{16} ; k’MgY = 10^{8,2}\end{align}

Ensuite Mg2+ est dosé par Y4- à pH = 10 et en présence du NET.
Ceci quand il n y a pas d’indicateur pour Cd2+

Méthodes sélectives : ( doser 1 cation dans 1 mélange de cations)

par complexation
  • On met CN en excès en présence des cations.
  • On dose Ca2+ qui reste libre par l’EDTA Y4-
par précipitation

cas de Mg2+ et Ca2+ à doser (dureté de l’eau)

  • dosage de Mg2+ + Ca2+ à pH 10 en présence du NET
  • à pH 12,3 : Mg(OH)_2 précipite Ca2+ en solution est dosé par Y4- en présence du murexide
  • à pH 10 : on ajoute de l’oxalate (COO)_2Ca précipite et Mg2+ en solution est dosé par Y4- en présence du NET.
par action du pH

Pour doser Fe3+ dans un mélange de Fe3+ et Ca2+ par exemple.
On ajuste le pH jusqu’on arrive à former seulement le complexe le plus stable.
Diminution de Ks de Ca2+ donc pas de Complexation avec Ca2+
Ks de Fe3+ reste élevée à doser seul

Méthodes protométriques

M^{2+} + H_2Y^{2-} \rightleftharpoons MY^{2-} + 2 H^+ A doser par OH Rouge de méthyle

Exemple
Formation de Complexe citrique avec Cu2+ et libération de H+
1 litre de OH à 0,1N ↔ 1/20 M2+

Solutions titrées

On part du complexon II : étalon primaire mais peu soluble en milieu aqueux.

Le complexon III soluble dans l’eau : leur concentration habituelle varie de 10-1 à 10-3 M

On prépare des solutions de 0,1M qu’on dilue éventuellement au moment de l’emploi. Le complexon III existe pur dans le commerce et pourrait être utilisé comme étalon I à deux conditions :

  • La première porte sur le solvant (qualité de l’eau) pas de traces d’ions métalliques si non consommation du réactif qui conduit à une diminution de concentration.
  • La deuxième porte sur le flacon de conservation : en polyéthylène et non en verre.

Pour ces raisons il faut étalonner les solutions d’EDTA à l’aide de sels métalliques très purs : Zn2+, Ca2+

  • CaCO3 pur desséché au préalable puis traiter avec HCl.
  • CaCl2 pur desséché au préalable.
  • Zn : lavé à HCl pour dissoudre l’oxyde ensuite lavé par : eau, alcool, éther puis séché.

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